Organisé par le Gouvernement en 2019, le Grenelle contre les violences conjugales a permis une prise de conscience collective et mobilisé de multiples instances au profit de cette grande cause nationale.
Les conséquences de la crise sanitaire et du premier confinement ont malheureusement illustré les défaillances de notre système de prise en charge et ont obligé l’ensemble des acteurs à aller plus loin dans les actions.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins, mobilisé de longue date pour lutter contre les violences intra familiales, a souhaité prolonger l’élan de la démarche du Grenelle par la constitution d’un comité consultatif avec des pouvoirs de recommandations aux pouvoirs publics.
Le mercredi 29 avril 2020, le Comité National contre les Violences Intra Familiales (CNVIF) a tenu sa première séance.
A cette occasion, les membres du Comité ont notamment évoqué les conséquences graves du confinement lié au COVID19 sur les violences intra familiales. En effet, selon les données gouvernementales, depuis mars 2020, les signalements de violences conjugales ont augmenté de 30% et, dans une proportion tout aussi importante, les maltraitances et violences faites aux enfants au sein de la famille. Dans ce contexte, le Comité a tenu à saluer les premières mesures mises en place face à ce sinistre constat.
Dans son message vidéo adressé au Comité, Mme Marlène SCHIAPPA, alors Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, a notamment alerté le Comité sur la nécessité d’anticiper les prises en charge à l’approche du déconfinement :
Je crains qu’à la fin du confinement, au moment où nous ouvrirons les portes des maisons et des appartements, nous découvrions des situations dramatiques. Il faudra accompagner les victimes de violences intra-familiales dans la prise en charge du psycho trauma et dans les soins notamment. Le rôle des médecins et des soignants sera alors essentiel.